26 avril 2016

Penser en dehors des modèles


Dans une civilisation complexe et mondialisée, il devient parfois problématique de garder un peu de fraîcheur mentale en abordant certains thèmes, sans être aussitôt piégé par quelque apriori inconscient.

Nous sommes tous conduits par notre éducation et nos habitudes à répéter certains schémas de pensée de manière quasi automatique, cela est maintenant bien connu. Du moment que ces circuits sont parfaitement opérationnels et ne nous causent aucun dommage avéré, tout semble aller pour le mieux.

Mais ce processus invasif ne fait que s'amplifier à l'ère d'Internet. Nos habitudes de surf, nos sites favoris, l'adoption de nouveaux termes lexicaux façonnent dans notre esprit de nouveaux paysages cognitifs dont il sera essentiel pour nous de prendre conscience. Il faut en effet faire l'expérience de s'arrêter inopinément dans le déroulement autonome de nos pensées pour se rendre compte à quel point elles sont biaisées par des nouveaux schémas, artificiellement induits par les sémantiques virtuelles auxquelles nous avons quotidiennement à faire face.
 
Les terminologies branchées, les expressions à la mode cachent parfois tout un arrière-plan de structures cognitives qui ne demandent qu'à s'implanter dans nos cerveaux sans demander notre permission. Généralement, il n'y a pas là matière à s'alarmer en ce qui concerne les adultes, bien qu'il ne soit jamais agréable de découvrir qu'on est l'objet d'une manipulation.
 
Sans aller jusqu'à plébisciter cet adage populaire dont l'auteur pourrait être un certain Alzheimer et qui prétend que "la culture est ce qui reste quand on a tout oublié", nous  prescrivons néanmoins une élimination régulière et sans pitié des programmes parasites.  C'est pourquoi nous pratiquons quant à nous assez volontiers l'introspection afin de nous débarrasser des éventuels formatages psychologiques qu'on voudrait nous imposer.

De sorte que dans ce domaine aussi notre mot d'ordre favori restera :
 
"no limits, no models !"